ELB Conseil | Social Network
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Social network

Lorsque j’étais à Chicago en octobre dernier, le film The Social Network venait de sortir, et mon hôte, ancien professeur à la Business School de Chicago University et actuellement Associé chez McKinsey m’en dit le plus grand bien. J’ai trouvé ce film, écrit par Aaron Sorkin et réalisé par David Fincher intéressant à bien des égards. Il y avait tout d’abord de la curiosité de ma part, comment était né le phénomène Facebook, qui ne date que de 2003 et qui est devenu déjà un incontournable de la communication mondiale ? Sur ce point, ma curiosité a été totalement assouvie et le personnage de Mark Zuckerberg joué par Jesse Eisenberg montre bien comment un jeune étudiant en informatique hyper brillant, hyper binaire, et totalement frustré par son incapacité à entrer en relation avec sa petite amie ou à entrer dans les cercles les plus prisés d’Harvard, prend sa revanche. Comme quoi la fragilité ou l’incapacité peuvent être de formidables moteurs de créativité. Ce qui m’a frappé aussi, c’est le jeu entre les valeurs de l’élite WASP, c’est-à-dire le fair play, le sens de la compétition sportive, mais aussi une certaine arrogance mêlée à de la naïveté, et le pragmatisme dénué de sentiments des génies de l’informatique que sont Mark Suckerberg et Sean Parker le créateur de Napster. J’ai été à la fois séduite par leur côté rebelle et révoltée par leur absence totale de sentiment et d’éthique. Le film ne juge pas, mais grâce à la longue partie consacrée aux procès, on peut se faire sa propre idée.
 
Le film pose également la question de l’appartenance. Lorsqu’on observe la vie collective, elle est faite d’appartenances et elle engendre par là-même de l’exclusion. Que ce soit dans les grandes entreprises ou dans l’entreprise familiale, la question de l’appartenance est centrale, s’appuyant sur des valeurs et des comportements communs. La nouvelle forme de réseau social créé par le phénomène facebook oblige ces institutions à se poser d’une manière différente la question de l’appartenance qui repose dès lors plus sur le choix, l’affinité et l’intérêt réciproque que sur une appartenance définie de l’extérieur.